La diversité dans les écoles de commerce
Si en théorie le système français des écoles de commerce semble accessible à tous, en pratique il n’en est rien. Trop peu d’élèves de lycée et milieux sociaux modestes ou défavorisés accèdent aujourd’hui aux écoles de commerce.
Les écoles les plus cotées sont encore plus éloignées de la réalité des élèves boursiers et des bacheliers des séries ES, L et technologiques. Sans la mention très bien au bac scientifique, les chances d’accès aux écoles de commerce les mieux notées deviennent très faible.
Concernant les bacheliers de la série scientifique cela s’explique par les notes souvent très élevés qu’ils obtiennent aux épreuves de maths des concours des écoles de commerce. Cela est d’autant plus remarquable à HEC ou l’ESSEC qui coefficientent leurs épreuves de math à 11 ou 8 selon la filière. Sur un nombre total de 30 la différence est flagrante.
De plus, le système des classes préparatoire ne favorise en rien une large diversité. Il reproduit la plupart du temps, ce même schéma qui sera appliqué lors des concours dans les écoles.Lorsque l’on sait qu’HEC recrute ¼ de ses étudiants dans seulement quatre classes prépa différentes, il y a de quoi comprendre le caractère clivant de ce système. La très réputée classe préparatoire Henri V à Paris, a envoyé 44 de ses étudiants en 2010 à HEC.
Prix des grandes écoles : une barrière à l’entrée
Pour faire face à la concurrence, les écoles de commerce redoublent d’efforts pour proposer l’offre la plus attractive ; professeurs renommés, salle de classe toujours mieux équipés, plateforme internet à la pointe de la technologie. Tout y passe pour proposer un environnement de qualité aux étudiants et maintenir ou améliorer son classement parmi les meilleures écoles de commerce. Mais tout cela a un prix et les frais de scolarité ne cessent de s’envoler, obligeant très souvent les élèves à devoir faire un prêt étudiant pour se payer leurs études. Bien que cette pratique soit largement acceptée dans le modèle anglo-saxon, en France, ça coince un peu plus. Parmi les écoles les plus chères on retrouve l‘ESCP Europe, l’ESSEC et HEC. Comptez en moyenne 15 280 euros par année, soit 45 800 euros pour trois années de License dans ses écoles de renoms. Si la plupart des anciens élèves voient cela comme un investissement rentable, le prix d’une année reste une barrière de taille pour les élèves des milieux modestes d’autant plus que la moyenne des autres écoles reste autour de 7000 à 9000 euros par ans.
La parité dans les écoles de commerce, quand est-il vraiment ?
En face, les écoles de commerce affichent une belle parité avec 50,8% d’hommes et 49,2% de femmes selon les études de la Conférence des grandes écoles (CGE), une fois passé le concours d’entrée, les étudiantes optent pour des filières débouchant sur des secteurs et des postes bien moins lucratifs que leurs homologues masculins. Bien que certaines écoles proposent des conférences et des cours sur l’égalité effective, les étudiantes se montrent souvent dubitative. En effet, après avoir passé avec brio tous les concours d’entrée d’un examen si brillant, comment pourraient-elles imaginer qu’une sélection insidieuse se déroule bien après l’entrée dans ses grandes écoles. Au delà de ça, on observe une sous-représentation de femmes parmi les enseignantes et le personnel administratif qui n’arrange en rien les schémas de reproduction sociale bien ancrés dans l’imaginaire collectif.
Certaines grandes écoles favorisent davantage l’ouverture sociale
Parmi ces grandes écoles Sciences Po ou encore l’Essec se sont mis depuis quelques années à favoriser les élèves de milieux défavorisés.
Depuis 2003, l’ESSEC a mis en place un programme d’ouverture sociale afin de coacher les élèves issus de milieux défavorisés pour leur donner les moyens d’accéder à l’école de commerce.
En effet la plupart des élèves de milieux modestes s’auto-censure et n’osent pas demander une prépa ou viser les grandes écoles car le prix ou la réputation de ces écoles leur semble inatteignable. Le but de ces programmes est à la fois de leur donner les clés de réussir leur concours ou leur demande en classe prépa, mais également de leur donner confiance en eux et en leur capacités. Grâce à un réseau d’ambassadeur, d’ancien élèves ayant bénéficié de ce tutorat témoignent ensuite dans les lycées, fière de raconter leur parcours et de donner l’envie à d’autres lycéens de tenter leur chance.
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